Depuis la nuit des temps, l’or est l’un des actifs les plus importants de la civilisation humaine. En raison de sa densité élevée, de sa grande malléabilité et de sa durabilité, il est devenu un moyen d’échange idéal, non seulement utilisé par les banques centrales comme réserve de change, mais aussi largement employé dans la joaillerie, l’industrie et le médical.
Cependant, le véritable tournant dans le statut de l’or s’est produit en 1971. En août de cette année-là, le président américain Richard Nixon a annoncé la fin de la convertibilité du dollar en or, mettant officiellement fin au système de Bretton Woods avec le taux fixe « 1 once d’or = 35 dollars ». Cette décision a complètement réécrit la courbe des prix de l’or, ouvrant la voie à un marché haussier majeur qui a duré plus de 50 ans.
De Bretton Woods à l’ère moderne : 50 ans de fluctuations spectaculaires du prix de l’or
La logique profonde du tournant historique
Sous le système de Bretton Woods, le prix de l’or était artificiellement fixé, manquant de réaction réelle du marché. Après la Seconde Guerre mondiale, le commerce international s’est accéléré, mais l’exploitation minière de l’or n’a pas suivi la demande croissante. Les réserves d’or américaines ont massivement diminué, obligeant finalement le gouvernement américain à faire un choix de déconnexion. Bien que cette décision ait provoqué une panique à l’époque, elle a permis à l’or d’être réellement évalué selon l’offre et la demande du marché.
Quatre grandes phases de l’évolution du prix de l’or sur 50 ans
Première phase (1970-1975) : période de reconstruction de la confiance
Après la fin du système de Bretton Woods, la méfiance envers le nouveau système de change flottant s’est accrue, incitant les investisseurs à se tourner vers des actifs refuges. Le prix de l’or est passé de 35 à 183 dollars, soit une hausse de plus de 400 %. Ce mouvement reflète la réévaluation de la crédibilité du dollar et les anticipations d’inflation suite à la crise pétrolière.
Deuxième phase (1976-1980) : impulsion géopolitique
Face à la deuxième crise pétrolière au Moyen-Orient, à la crise des otages en Iran, et à l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, le prix de l’or a explosé de 104 à 850 dollars, soit une hausse de plus de 700 %. Cette période se caractérise par une économie mondiale en « stagflation » (combinaison de récession et d’inflation), où l’or, en tant que valeur refuge, est devenu l’outil de protection principal. Après cette période, le prix de l’or s’est stabilisé entre 200 et 300 dollars lors de périodes de paix, durant près de 20 ans.
Troisième phase (2001-2011) : une décennie de marché haussier
Après les attentats du 11 septembre, les États-Unis ont lancé une guerre mondiale contre le terrorisme, avec des dépenses militaires massives, entraînant une baisse continue des taux d’intérêt et l’émission de dettes. Le contexte de faibles taux a alimenté la hausse des prix de l’immobilier, culminant avec la crise financière de 2008. Pour sauver l’économie, la Réserve fédérale a lancé de nouvelles mesures de relance quantitative (QE), abaissant artificiellement les taux et renforçant l’attrait de l’or. Au cours de cette période, le prix de l’or est passé de 260 à 1921 dollars, multipliant par plus de 7, jusqu’à la crise de la dette européenne en 2011, qui a permis une stabilisation progressive.
Quatrième phase (depuis 2015) : une confluence de facteurs
Les dix dernières années ont vu l’or évoluer sous l’effet de multiples facteurs complexes. La mise en œuvre de politiques de taux négatifs en Japon et en Europe, la dédollarisation mondiale, la relance massive de la Fed en 2020, ainsi que la guerre russo-ukrainienne, les conflits au Moyen-Orient, la crise dans la mer Rouge, et d’autres turbulences géopolitiques ont propulsé le prix de l’or à de nouveaux sommets.
Particulièrement en 2024-2025, le marché de l’or a connu une envolée épique. Dès le début de 2024, le prix a entamé une forte hausse, atteignant brièvement 2800 dollars l’once en octobre, établissant un record historique. En 2025, la situation au Moyen-Orient, l’escalade du conflit russo-ukrainien, les inquiétudes commerciales liées aux politiques tarifaires américaines, la faiblesse du dollar, et d’autres facteurs ont continué à pousser le prix vers de nouveaux sommets, frôlant les 4300 dollars.
Une croissance stupéfiante sur un demi-siècle : un rendement d’investissement de 120x
Passant de 35 dollars en 1971 à environ 4300 dollars en 2025, l’or a connu une hausse de plus de 120 fois. Ce chiffre impressionne tout investisseur.
Mais si l’on compare cette croissance à celle du marché boursier, le résultat devient intéressant. Sur la même période 1971-2025, le Dow Jones a progressé d’environ 900 à 46000 points, soit une multiplication par 51. Autrement dit, sur une vision à très long terme, le rendement de l’investissement en or a dépassé celui des actions.
Cependant, cette conclusion cache une piège essentiel : la croissance du prix de l’or n’a pas été régulière.
Sur la période 1980-2000, soit 20 ans, le prix de l’or est resté quasiment stagnant entre 200 et 300 dollars, sans progression notable. Si un investisseur avait acheté de l’or en 1980 et conservé jusqu’en 2000, il aurait vécu deux décennies sans aucun rendement. Combien de fois dans une vie peut-on attendre 50 ans ? C’est là toute la difficulté de l’investissement en or.
Or vs. actions vs. obligations : différences fondamentales
Les trois classes d’actifs ont des logiques de profit très différentes, ce qui détermine leur difficulté d’investissement :
Les gains de l’or proviennent de la différence de prix. Il ne génère ni intérêts ni dividendes, dépendant uniquement de la capacité à saisir le bon moment d’achat ou de vente. La clé de l’investissement en or réside donc dans la capacité à repérer les tendances — savoir profiter d’un marché haussier ou se couvrir lors d’un plongeon.
Les obligations rapportent des intérêts fixes. L’investissement obligataire est relativement simple : il suffit de conserver jusqu’à l’échéance ou de vendre au bon moment selon la politique de la Fed. C’est aussi la classe d’actifs la plus facile à maîtriser.
Les actions croissent par la croissance des entreprises. Elles nécessitent des compétences en sélection de titres et une patience à long terme, avec un potentiel de rendement élevé mais aussi un risque accru.
Sur 30 ans, les actions ont généralement offert le meilleur rendement, suivies de l’or, puis des obligations. Mais cet ordre peut varier selon le cycle économique : en période d’expansion, les actions dominent ; en récession, l’or et les obligations sont privilégiés.
La logique fondamentale de l’investissement en or : le timing prime sur la détention
Après 50 ans d’histoire, une règle d’investissement se dégage : l’or ne convient pas à une détention purement à long terme, mais plutôt à une gestion de cycles.
Le rythme typique de l’or est : période haussière → forte hausse → pic puis correction → consolidation pendant plusieurs années → reprise d’un nouveau cycle haussier. Si l’investisseur peut entrer en début de tendance ou profiter d’un plongeon pour se couvrir, ses gains seront souvent supérieurs à ceux des actions ou des obligations.
Il faut aussi noter que chaque correction après une phase haussière voit ses points bas s’élever progressivement. En d’autres termes, la tendance à long terme de l’or reste à la hausse, même si la volatilité à court terme est forte. Cela signifie que l’investisseur ne doit pas craindre les corrections, mais plutôt saisir chaque cycle pour optimiser ses gains.
Cadre d’allocation : choisir ses actifs en fonction du cycle économique
Les investisseurs professionnels suivent généralement la règle suivante : acheter des actions en période de croissance, privilégier l’or en période de récession.
Lorsque l’économie va bien et que les profits des entreprises sont prometteurs, les capitaux affluent vers la bourse ; lorsque la conjoncture se détériore et que des signaux de récession apparaissent, les fonds se réfugient dans l’or et les obligations comme actifs refuges. La stratégie la plus prudente consiste à ajuster la répartition entre actions, obligations et or selon sa tolérance au risque, afin de couvrir la volatilité d’un seul actif.
L’histoire montre que des événements imprévus comme la guerre russo-ukrainienne, l’inflation en spirale, ou la hausse des taux peuvent à tout moment changer la perception du marché. Avoir un portefeuille diversifié permet d’amortir ces chocs.
La voie pratique pour investir dans l’or
Les moyens d’investir dans l’or sont variés, avec leurs avantages et inconvénients :
L’or physique — achat direct de lingots ou de bijoux, avantage : forte confidentialité et aspect pratique, inconvénient : faible liquidité, coûts de stockage élevés.
Le certificat d’or — certificat de dépôt d’or détenu en banque, pratique à transporter mais sans intérêt, avec un écart entre prix d’achat et de vente élevé, adapté à la conservation à long terme.
Les ETF or — fonds négociés en bourse, plus liquides, faciles à trader mais avec des frais de gestion, leur valeur peut diminuer lentement si le prix de l’or stagne.
Les contrats à terme / CFD — produits dérivés avec effet de levier, adaptés au trading à court terme. Les CFD sont plus flexibles que les contrats à terme, avec un faible seuil d’entrée, une négociation 24/24, ce qui en fait le choix principal pour le trading court terme de l’or.
Pour ceux qui cherchent à faire du trading de cycle, ces instruments permettent d’amplifier les gains avec un capital moindre, mais nécessitent une gestion rigoureuse des risques.
Le prochain cycle haussier de l’or se reproduira-t-il dans 50 ans ?
C’est la question ultime pour chaque investisseur en or.
Du côté de l’offre, l’exploitation minière devient de plus en plus difficile et coûteuse, ce qui soutient intrinsèquement la valeur de l’or. Du côté de la demande, les banques centrales continuent d’accroître leurs réserves, la dédollarisation se poursuit, et les risques géopolitiques persistent, soutenant la valeur à long terme de l’or.
Mais l’or ne grimpera pas en ligne droite. Chaque cycle haussier est suivi d’une correction ou d’une longue période de consolidation, qui teste la patience des investisseurs. La véritable sagesse consiste à ne pas attendre que l’or devienne un outil de richesse instantanée, mais à le considérer comme un pilier stable dans la gestion patrimoniale, jouant un rôle de protection lors des crises, et permettant de profiter de cycles haussiers pour capter des gains à moyen terme.
L’histoire de l’or est encore en train de s’écrire. Dans les 50 prochaines années, il ne retrouvera peut-être pas la hausse spectaculaire de 400 % de 1970 à 1980, mais dans un contexte économique mondial complexe, sa position en tant qu’actif ultime de couverture risque de devenir encore plus solide.
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Trajectoire dorée de un demi-siècle|De 35 dollars à 4300 dollars, les 50 prochaines années se répéteront-elles
La place de l’or dans l’histoire et son évolution
Depuis la nuit des temps, l’or est l’un des actifs les plus importants de la civilisation humaine. En raison de sa densité élevée, de sa grande malléabilité et de sa durabilité, il est devenu un moyen d’échange idéal, non seulement utilisé par les banques centrales comme réserve de change, mais aussi largement employé dans la joaillerie, l’industrie et le médical.
Cependant, le véritable tournant dans le statut de l’or s’est produit en 1971. En août de cette année-là, le président américain Richard Nixon a annoncé la fin de la convertibilité du dollar en or, mettant officiellement fin au système de Bretton Woods avec le taux fixe « 1 once d’or = 35 dollars ». Cette décision a complètement réécrit la courbe des prix de l’or, ouvrant la voie à un marché haussier majeur qui a duré plus de 50 ans.
De Bretton Woods à l’ère moderne : 50 ans de fluctuations spectaculaires du prix de l’or
La logique profonde du tournant historique
Sous le système de Bretton Woods, le prix de l’or était artificiellement fixé, manquant de réaction réelle du marché. Après la Seconde Guerre mondiale, le commerce international s’est accéléré, mais l’exploitation minière de l’or n’a pas suivi la demande croissante. Les réserves d’or américaines ont massivement diminué, obligeant finalement le gouvernement américain à faire un choix de déconnexion. Bien que cette décision ait provoqué une panique à l’époque, elle a permis à l’or d’être réellement évalué selon l’offre et la demande du marché.
Quatre grandes phases de l’évolution du prix de l’or sur 50 ans
Première phase (1970-1975) : période de reconstruction de la confiance
Après la fin du système de Bretton Woods, la méfiance envers le nouveau système de change flottant s’est accrue, incitant les investisseurs à se tourner vers des actifs refuges. Le prix de l’or est passé de 35 à 183 dollars, soit une hausse de plus de 400 %. Ce mouvement reflète la réévaluation de la crédibilité du dollar et les anticipations d’inflation suite à la crise pétrolière.
Deuxième phase (1976-1980) : impulsion géopolitique
Face à la deuxième crise pétrolière au Moyen-Orient, à la crise des otages en Iran, et à l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, le prix de l’or a explosé de 104 à 850 dollars, soit une hausse de plus de 700 %. Cette période se caractérise par une économie mondiale en « stagflation » (combinaison de récession et d’inflation), où l’or, en tant que valeur refuge, est devenu l’outil de protection principal. Après cette période, le prix de l’or s’est stabilisé entre 200 et 300 dollars lors de périodes de paix, durant près de 20 ans.
Troisième phase (2001-2011) : une décennie de marché haussier
Après les attentats du 11 septembre, les États-Unis ont lancé une guerre mondiale contre le terrorisme, avec des dépenses militaires massives, entraînant une baisse continue des taux d’intérêt et l’émission de dettes. Le contexte de faibles taux a alimenté la hausse des prix de l’immobilier, culminant avec la crise financière de 2008. Pour sauver l’économie, la Réserve fédérale a lancé de nouvelles mesures de relance quantitative (QE), abaissant artificiellement les taux et renforçant l’attrait de l’or. Au cours de cette période, le prix de l’or est passé de 260 à 1921 dollars, multipliant par plus de 7, jusqu’à la crise de la dette européenne en 2011, qui a permis une stabilisation progressive.
Quatrième phase (depuis 2015) : une confluence de facteurs
Les dix dernières années ont vu l’or évoluer sous l’effet de multiples facteurs complexes. La mise en œuvre de politiques de taux négatifs en Japon et en Europe, la dédollarisation mondiale, la relance massive de la Fed en 2020, ainsi que la guerre russo-ukrainienne, les conflits au Moyen-Orient, la crise dans la mer Rouge, et d’autres turbulences géopolitiques ont propulsé le prix de l’or à de nouveaux sommets.
Particulièrement en 2024-2025, le marché de l’or a connu une envolée épique. Dès le début de 2024, le prix a entamé une forte hausse, atteignant brièvement 2800 dollars l’once en octobre, établissant un record historique. En 2025, la situation au Moyen-Orient, l’escalade du conflit russo-ukrainien, les inquiétudes commerciales liées aux politiques tarifaires américaines, la faiblesse du dollar, et d’autres facteurs ont continué à pousser le prix vers de nouveaux sommets, frôlant les 4300 dollars.
Une croissance stupéfiante sur un demi-siècle : un rendement d’investissement de 120x
Passant de 35 dollars en 1971 à environ 4300 dollars en 2025, l’or a connu une hausse de plus de 120 fois. Ce chiffre impressionne tout investisseur.
Mais si l’on compare cette croissance à celle du marché boursier, le résultat devient intéressant. Sur la même période 1971-2025, le Dow Jones a progressé d’environ 900 à 46000 points, soit une multiplication par 51. Autrement dit, sur une vision à très long terme, le rendement de l’investissement en or a dépassé celui des actions.
Cependant, cette conclusion cache une piège essentiel : la croissance du prix de l’or n’a pas été régulière.
Sur la période 1980-2000, soit 20 ans, le prix de l’or est resté quasiment stagnant entre 200 et 300 dollars, sans progression notable. Si un investisseur avait acheté de l’or en 1980 et conservé jusqu’en 2000, il aurait vécu deux décennies sans aucun rendement. Combien de fois dans une vie peut-on attendre 50 ans ? C’est là toute la difficulté de l’investissement en or.
Or vs. actions vs. obligations : différences fondamentales
Les trois classes d’actifs ont des logiques de profit très différentes, ce qui détermine leur difficulté d’investissement :
Les gains de l’or proviennent de la différence de prix. Il ne génère ni intérêts ni dividendes, dépendant uniquement de la capacité à saisir le bon moment d’achat ou de vente. La clé de l’investissement en or réside donc dans la capacité à repérer les tendances — savoir profiter d’un marché haussier ou se couvrir lors d’un plongeon.
Les obligations rapportent des intérêts fixes. L’investissement obligataire est relativement simple : il suffit de conserver jusqu’à l’échéance ou de vendre au bon moment selon la politique de la Fed. C’est aussi la classe d’actifs la plus facile à maîtriser.
Les actions croissent par la croissance des entreprises. Elles nécessitent des compétences en sélection de titres et une patience à long terme, avec un potentiel de rendement élevé mais aussi un risque accru.
Sur 30 ans, les actions ont généralement offert le meilleur rendement, suivies de l’or, puis des obligations. Mais cet ordre peut varier selon le cycle économique : en période d’expansion, les actions dominent ; en récession, l’or et les obligations sont privilégiés.
La logique fondamentale de l’investissement en or : le timing prime sur la détention
Après 50 ans d’histoire, une règle d’investissement se dégage : l’or ne convient pas à une détention purement à long terme, mais plutôt à une gestion de cycles.
Le rythme typique de l’or est : période haussière → forte hausse → pic puis correction → consolidation pendant plusieurs années → reprise d’un nouveau cycle haussier. Si l’investisseur peut entrer en début de tendance ou profiter d’un plongeon pour se couvrir, ses gains seront souvent supérieurs à ceux des actions ou des obligations.
Il faut aussi noter que chaque correction après une phase haussière voit ses points bas s’élever progressivement. En d’autres termes, la tendance à long terme de l’or reste à la hausse, même si la volatilité à court terme est forte. Cela signifie que l’investisseur ne doit pas craindre les corrections, mais plutôt saisir chaque cycle pour optimiser ses gains.
Cadre d’allocation : choisir ses actifs en fonction du cycle économique
Les investisseurs professionnels suivent généralement la règle suivante : acheter des actions en période de croissance, privilégier l’or en période de récession.
Lorsque l’économie va bien et que les profits des entreprises sont prometteurs, les capitaux affluent vers la bourse ; lorsque la conjoncture se détériore et que des signaux de récession apparaissent, les fonds se réfugient dans l’or et les obligations comme actifs refuges. La stratégie la plus prudente consiste à ajuster la répartition entre actions, obligations et or selon sa tolérance au risque, afin de couvrir la volatilité d’un seul actif.
L’histoire montre que des événements imprévus comme la guerre russo-ukrainienne, l’inflation en spirale, ou la hausse des taux peuvent à tout moment changer la perception du marché. Avoir un portefeuille diversifié permet d’amortir ces chocs.
La voie pratique pour investir dans l’or
Les moyens d’investir dans l’or sont variés, avec leurs avantages et inconvénients :
L’or physique — achat direct de lingots ou de bijoux, avantage : forte confidentialité et aspect pratique, inconvénient : faible liquidité, coûts de stockage élevés.
Le certificat d’or — certificat de dépôt d’or détenu en banque, pratique à transporter mais sans intérêt, avec un écart entre prix d’achat et de vente élevé, adapté à la conservation à long terme.
Les ETF or — fonds négociés en bourse, plus liquides, faciles à trader mais avec des frais de gestion, leur valeur peut diminuer lentement si le prix de l’or stagne.
Les contrats à terme / CFD — produits dérivés avec effet de levier, adaptés au trading à court terme. Les CFD sont plus flexibles que les contrats à terme, avec un faible seuil d’entrée, une négociation 24/24, ce qui en fait le choix principal pour le trading court terme de l’or.
Pour ceux qui cherchent à faire du trading de cycle, ces instruments permettent d’amplifier les gains avec un capital moindre, mais nécessitent une gestion rigoureuse des risques.
Le prochain cycle haussier de l’or se reproduira-t-il dans 50 ans ?
C’est la question ultime pour chaque investisseur en or.
Du côté de l’offre, l’exploitation minière devient de plus en plus difficile et coûteuse, ce qui soutient intrinsèquement la valeur de l’or. Du côté de la demande, les banques centrales continuent d’accroître leurs réserves, la dédollarisation se poursuit, et les risques géopolitiques persistent, soutenant la valeur à long terme de l’or.
Mais l’or ne grimpera pas en ligne droite. Chaque cycle haussier est suivi d’une correction ou d’une longue période de consolidation, qui teste la patience des investisseurs. La véritable sagesse consiste à ne pas attendre que l’or devienne un outil de richesse instantanée, mais à le considérer comme un pilier stable dans la gestion patrimoniale, jouant un rôle de protection lors des crises, et permettant de profiter de cycles haussiers pour capter des gains à moyen terme.
L’histoire de l’or est encore en train de s’écrire. Dans les 50 prochaines années, il ne retrouvera peut-être pas la hausse spectaculaire de 400 % de 1970 à 1980, mais dans un contexte économique mondial complexe, sa position en tant qu’actif ultime de couverture risque de devenir encore plus solide.