## Multiples facteurs baissiers se conjuguent, l'euro/dollar franchit le seuil psychologique clé de 1.1600
L'euro peut-il être acheté ? Il pourrait être prudent d'attendre. Sous la double pression d'une orientation de la politique de la Fed hawkish et d'une hausse de l'aversion au risque, la performance récente de l'euro/dollar est faible, ayant franchi le niveau clé de 1.1600.
### La Fed maintient ses attentes, soutenant le dollar
La logique de trading sur le marché des devises change discrètement. Selon les données CME FedWatch, la probabilité d'une baisse de 25 points de base lors de la réunion de décembre est tombée à 43 %, ce qui signifie que la probabilité que la Fed maintienne ses taux inchangés atteint 57 %. Ce changement a directement stimulé la rebond du dollar.
Les voix au sein de la Fed deviennent également plus prudentes. Le vice-président Philip Jefferson a admis que le risque d'une hausse de l'inflation pourrait s'atténuer, mais que les risques de baisse du marché du travail s'accentuaient, les entreprises restant en mode d'observation en matière de recrutement et de licenciements. Il a décrit la politique monétaire actuelle comme "quelque peu restrictive". Le gouverneur Christopher Waller a laissé entendre que l'espace pour une baisse des taux est limité, bien qu'il pense que le marché du travail faible donne une raison de réduire les taux en décembre. Ces divergences politiques subtiles renforcent l'attente du marché d'une "fin du cycle de baisse des taux".
### Changement brutal de l'humeur de risque, afflux de capitaux vers le dollar
Outre les attentes concernant la politique des banques centrales, l'évolution de l'humeur du marché pousse également le dollar à la hausse. Nvidia publiera ses résultats mercredi, ce qui alimente les inquiétudes concernant la bulle de l'IA, et des capitaux de refuge affluent massivement vers le dollar. Par ailleurs, le gouvernement américain relance le rythme de publication des données économiques, avec des indicateurs clés comme le rapport sur l'emploi non agricole jeudi et les données sur le revenu réel vendredi, ce qui incite les traders à détenir davantage de positions en dollars avant la publication de ces données.
L'indice dollar (DXY) reflète cette tendance, suivant la valeur relative du dollar face à six monnaies, en hausse de 0,20 % à 99,47.
### La BCE envoie un signal modéré, l'euro face à un décalage dans les attentes de politique
Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a déclaré que l'inflation dans la zone euro se rapproche de l'objectif de stabilité des prix de 2 %, ce qui aurait pu soutenir l'euro. Mais il a également averti que la hausse des tarifs douaniers et des niveaux élevés de dette souveraine constituent des risques structurels, pouvant amplifier la volatilité en cas de changement brutal de l'humeur du marché. Ce signal "pas aussi positif que prévu" contraste fortement avec l'attente de stabilité de la Fed.
Le dernier indice manufacturier de l'Empire State de novembre publié par la Fed de New York montre que la situation commerciale est effectivement meilleure que prévu, avec une croissance des nouvelles commandes et de l'emploi, et une baisse continue des prix de paiement. Cependant, la perspective commerciale à six mois s'est fortement détériorée, passant de 30,3 à 19,1, révélant un sentiment pessimiste quant aux perspectives économiques à moyen terme.
### La rupture technique, la baisse pourrait encore se poursuivre
Les outils techniques des traders racontent également la même histoire. L'euro/dollar a chuté de 0,30 % lors de la séance nord-américaine, passant du sommet journalier de 1.1624 à 1.1589, franchissant encore une fois le seuil psychologique de 1.1600. La moyenne mobile simple (SMA) à 50 jours située à 1.1581 est devenue une cible principale de support pour les vendeurs. L'indice de force relative (RSI) montre une inversion en forme de U, suggérant que la pression baissière persiste.
Si la force du dollar se maintient, le prochain support clé de l'euro/dollar se situera à 1.1550. En cas de cassure de ce niveau, le seuil de 1.1500 sera inévitable. Pour que les acheteurs reprennent le contrôle, il faudra ramener le taux au-dessus de 1.1600, avec pour objectifs successifs la SMA à 50 jours à 1.1656, la SMA à 100 jours à 1.1659, et une hausse supplémentaire pourrait atteindre 1.1700.
### L'euro peut-il être acheté ? Le moment n'est pas encore venu
En combinant la politique macroéconomique, l'humeur du marché et l'analyse technique, l'euro fait face à un environnement relativement défavorable. La consolidation des attentes de la Fed, l'afflux de capitaux de refuge, et les signaux modérés de la politique de la BCE poussent le dollar à la hausse. La rupture technique confirme le contrôle des vendeurs. Avant la publication des données économiques clés et la stabilisation de l'humeur du marché, il pourrait ne pas être judicieux d'acheter agressivement l'euro.
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## Multiples facteurs baissiers se conjuguent, l'euro/dollar franchit le seuil psychologique clé de 1.1600
L'euro peut-il être acheté ? Il pourrait être prudent d'attendre. Sous la double pression d'une orientation de la politique de la Fed hawkish et d'une hausse de l'aversion au risque, la performance récente de l'euro/dollar est faible, ayant franchi le niveau clé de 1.1600.
### La Fed maintient ses attentes, soutenant le dollar
La logique de trading sur le marché des devises change discrètement. Selon les données CME FedWatch, la probabilité d'une baisse de 25 points de base lors de la réunion de décembre est tombée à 43 %, ce qui signifie que la probabilité que la Fed maintienne ses taux inchangés atteint 57 %. Ce changement a directement stimulé la rebond du dollar.
Les voix au sein de la Fed deviennent également plus prudentes. Le vice-président Philip Jefferson a admis que le risque d'une hausse de l'inflation pourrait s'atténuer, mais que les risques de baisse du marché du travail s'accentuaient, les entreprises restant en mode d'observation en matière de recrutement et de licenciements. Il a décrit la politique monétaire actuelle comme "quelque peu restrictive". Le gouverneur Christopher Waller a laissé entendre que l'espace pour une baisse des taux est limité, bien qu'il pense que le marché du travail faible donne une raison de réduire les taux en décembre. Ces divergences politiques subtiles renforcent l'attente du marché d'une "fin du cycle de baisse des taux".
### Changement brutal de l'humeur de risque, afflux de capitaux vers le dollar
Outre les attentes concernant la politique des banques centrales, l'évolution de l'humeur du marché pousse également le dollar à la hausse. Nvidia publiera ses résultats mercredi, ce qui alimente les inquiétudes concernant la bulle de l'IA, et des capitaux de refuge affluent massivement vers le dollar. Par ailleurs, le gouvernement américain relance le rythme de publication des données économiques, avec des indicateurs clés comme le rapport sur l'emploi non agricole jeudi et les données sur le revenu réel vendredi, ce qui incite les traders à détenir davantage de positions en dollars avant la publication de ces données.
L'indice dollar (DXY) reflète cette tendance, suivant la valeur relative du dollar face à six monnaies, en hausse de 0,20 % à 99,47.
### La BCE envoie un signal modéré, l'euro face à un décalage dans les attentes de politique
Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a déclaré que l'inflation dans la zone euro se rapproche de l'objectif de stabilité des prix de 2 %, ce qui aurait pu soutenir l'euro. Mais il a également averti que la hausse des tarifs douaniers et des niveaux élevés de dette souveraine constituent des risques structurels, pouvant amplifier la volatilité en cas de changement brutal de l'humeur du marché. Ce signal "pas aussi positif que prévu" contraste fortement avec l'attente de stabilité de la Fed.
Le dernier indice manufacturier de l'Empire State de novembre publié par la Fed de New York montre que la situation commerciale est effectivement meilleure que prévu, avec une croissance des nouvelles commandes et de l'emploi, et une baisse continue des prix de paiement. Cependant, la perspective commerciale à six mois s'est fortement détériorée, passant de 30,3 à 19,1, révélant un sentiment pessimiste quant aux perspectives économiques à moyen terme.
### La rupture technique, la baisse pourrait encore se poursuivre
Les outils techniques des traders racontent également la même histoire. L'euro/dollar a chuté de 0,30 % lors de la séance nord-américaine, passant du sommet journalier de 1.1624 à 1.1589, franchissant encore une fois le seuil psychologique de 1.1600. La moyenne mobile simple (SMA) à 50 jours située à 1.1581 est devenue une cible principale de support pour les vendeurs. L'indice de force relative (RSI) montre une inversion en forme de U, suggérant que la pression baissière persiste.
Si la force du dollar se maintient, le prochain support clé de l'euro/dollar se situera à 1.1550. En cas de cassure de ce niveau, le seuil de 1.1500 sera inévitable. Pour que les acheteurs reprennent le contrôle, il faudra ramener le taux au-dessus de 1.1600, avec pour objectifs successifs la SMA à 50 jours à 1.1656, la SMA à 100 jours à 1.1659, et une hausse supplémentaire pourrait atteindre 1.1700.
### L'euro peut-il être acheté ? Le moment n'est pas encore venu
En combinant la politique macroéconomique, l'humeur du marché et l'analyse technique, l'euro fait face à un environnement relativement défavorable. La consolidation des attentes de la Fed, l'afflux de capitaux de refuge, et les signaux modérés de la politique de la BCE poussent le dollar à la hausse. La rupture technique confirme le contrôle des vendeurs. Avant la publication des données économiques clés et la stabilisation de l'humeur du marché, il pourrait ne pas être judicieux d'acheter agressivement l'euro.