Les marchés mondiaux reculent alors que les investisseurs se préparent aux signaux économiques américains ; la roupie indienne atteint un nouveau plus bas.

Les marchés boursiers asiatiques font face à des vents contraires substantiels cette semaine alors que les investisseurs se positionnent avant des publications économiques américaines critiques qui devraient façonner les attentes en matière de taux d'intérêt. Les effets d'entraînement sont déjà visibles en Inde, où les indices de référence sont prêts pour une ouverture plus douce, tandis que la roupie indienne s'est affaiblie à un nouveau niveau record d'environ 90,74 contre le dollar américain—ce qui se traduit par un taux de conversion proche de 0,99 USD par roupie lorsqu'inversé—révélant des sorties de capitaux soutenues et des incertitudes persistantes sur la politique commerciale.

Pressions monétaires et flux de capitaux en Inde

La dépréciation de la roupie indienne à 90,74 par dollar marque le niveau le plus bas à ce jour, principalement provoquée par le retrait des investisseurs institutionnels étrangers. Les données de la session de lundi ont révélé que les IIE étaient des vendeurs nets de 1 468 crores de Rs en actions indiennes, bien que les investisseurs institutionnels nationaux aient partiellement atténué l'impact en acquérant pour 1 792 crores de Rs d'actions. Cette divergence dans le comportement d'achat souligne la tension entre la fuite de capitaux étrangers et le soutien national.

Pendant ce temps, les négociations entre l'Inde et le Mexique concernant un accord commercial limité gagnent en importance alors que les deux nations cherchent à atténuer les conséquences des tarifs proposés de 50 % du Mexique sur les exportations automobiles indiennes. Étant donné que le Mexique est le troisième marché d'exportation automobile de l'Inde - derrière seulement l'Afrique du Sud et l'Arabie Saoudite - l'issue de ces discussions a des implications matérielles pour le secteur des exportations de l'Inde.

Dynamique du marché mondial : prudence et signaux mixtes

Sur les principaux marchés, le sentiment reste prudent. Le marché boursier américain a clôturé en baisse pendant la nuit, le Nasdaq Composite, riche en technologies, chutant de 0,6 % alors que les inquiétudes concernant les dépenses en IA pesaient sur des actions de poids telles que Broadcom et Oracle. Le S&P 500 a perdu 0,2 % tandis que le Dow a reculé de 0,1 %, alors que les traders attendaient des chiffres d'emploi et d'inflation retardés pour plus de clarté sur la politique.

Les bourses européennes ont défié la tendance à la baisse, le Stoxx 600 gagnant 0,7 pour cent. La performance régionale était mitigée mais principalement positive : le DAX allemand a progressé de 0,2 pour cent, le CAC 40 français a augmenté de 0,7 pour cent, et le FTSE 100 britannique a grimpé de 1,1 pour cent, suggérant que les investisseurs considéraient le calendrier de la banque centrale européenne comme un potentiel catalyseur.

La communication de la Fed crée une divergence dans les attentes en matière de taux

Les commentaires de la banque centrale restent fragmentés. Le président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, a suggéré que la politique monétaire est bien positionnée pour l'année à venir, l'inflation devant se modérer alors que le refroidissement du marché du travail persiste. Cependant, la présidente de la Réserve fédérale de Boston, Susan Collins, a averti que la réduction des taux de la semaine dernière avait été décidée de manière étroite et elle a souligné la nécessité d'une plus grande visibilité sur la trajectoire de l'inflation avant tout changement de politique supplémentaire. Ajoutant au débat, le gouverneur de la Fed, Stephen Miran, a soutenu que la position actuelle de la politique est trop restrictive—une perspective qui pourrait soutenir les attentes de réduction des taux en 2025.

Les rendements à deux ans du Trésor américain se sont stabilisés après avoir diminué lundi, dans un contexte de prix du marché anticipant deux baisses de taux de la Fed l'année prochaine. Le dollar américain est resté près d'un plus bas de deux mois, tandis que l'or a légèrement augmenté au-dessus de 4 300 $ l'once. Les prix du pétrole ont prolongé leurs pertes par rapport à la session précédente alors que les négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine suscitaient de l'optimisme quant à une normalisation potentielle de l'offre.

Que faire ensuite

La confluence des négociations commerciales, des dynamiques des flux de capitaux et des signaux divergents des banques centrales suggère que les investisseurs en actions indiennes devraient se préparer à une volatilité continue. La clé de la direction dépend probablement du moment et de l'ampleur des données sur l'inflation aux États-Unis et de tout développement dans les discussions commerciales entre l'Inde et le Mexique. Pour l'instant, la combinaison de la faiblesse de la roupie et de la pression de vente des FIIs maintient le chemin à suivre incertain pour les marchés indiens.