Le timing du marché a-t-il de l'importance ? Ce que 96 ans de données sur le S&P 500 révèlent

L'avantage à long terme : Pourquoi les périodes de détention l'emportent sur le timing du marché

Le S&P 500 a généré un bilan remarquable depuis sa création moderne en 1928. Entre janvier 1928 et décembre 2023—une période de 96 ans—les investisseurs qui ont analysé la performance de cet indice ont découvert une vérité contre-intuitive : plus vous détenez longtemps, plus vos bénéfices deviennent prévisibles.

Les chiffres sont frappants. Sur près d'un siècle de données de marché, le S&P 500 a été rentable sur une base mensuelle environ 59 % du temps. C'est à peine mieux que de lancer une pièce. Cependant, étendez votre horizon temporel, et le tableau se transforme de manière spectaculaire. Une période de détention d'un an améliore les chances à 69 %, tandis qu'un engagement de cinq ans atteint 79 %. Au bout de dix ans, votre probabilité de rendements positifs grimpe à 88 %. Mais voici le véritable coup de théâtre : au cours de chaque période glissante de 20 ans depuis 1928, le S&P 500 n'a jamais enregistré de perte. Pas une seule fois. Cela représente 100 % de rentabilité sur toutes les fenêtres de 20 ans.

Ce modèle révèle quelque chose de fondamental sur le comportement du marché : la volatilité est un phénomène à court terme, mais la croissance est une garantie à long terme.

Le Mythe de la Saisonnalité Mensuelle

Le folklore financier est parsemé d'axiomes de trading, mais les données les soutiennent rarement. Prenez le célèbre adage “vendez en mai et partez”—une croyance répandue selon laquelle les marchés se refroidissent pendant les mois d'été. L'analyse historique du S&P 500 montre en fait le contraire. L'indice augmente généralement entre juin et août, juillet se classant historiquement comme l'un des mois les plus forts de l'année.

De même, l'“Effet septembre” présente un paradoxe intéressant. Le S&P 500 a effectivement connu de fortes baisses en septembre tout au long de l'histoire, mais ces ventes sont généralement suivies de rebonds nets. Le modèle de rebond suggère que ces baisses de septembre créent des opportunités pour les acheteurs contrarians plutôt que des raisons de quitter le marché.

En examinant l'ensemble des données de rendement mensuel de l'S&P 500 s'étendant de 1928 à 2023, le tableau devient clair : neuf des douze mois affichent des rendements moyens positifs. Les deux mois de baisse montrent des déclins négligeables. Cette distribution renforce un principe simple : les marchés montent par escaliers mais descendent par ascenseurs, ce qui signifie que les mouvements à la hausse ont tendance à être progressifs tandis que les baisses sont abruptes mais temporaires.

Comment le S&P 500 a dépassé tous ses concurrents

Le S&P 500, composé de 500 grandes entreprises américaines représentant environ 80 % de la capitalisation boursière nationale, a servi de référence pour les marchés boursiers américains pendant des décennies. Lorsque les chercheurs ont comparé sa performance à pratiquement toutes les autres classes d'actifs—actions européennes, actions asiatiques, titres des marchés émergents, obligations américaines et internationales, métaux précieux et immobilier—sur les périodes de 5, 10 et 20 ans, un actif a constamment dominé : le S&P 500.

Cette supériorité a un poids particulier pour les délais de création de richesse. Au cours de trois décennies, le S&P 500 a délivré environ 1 710 % de rendements totaux, avec un composé de 10,1 % par an. Cette performance exceptionnelle englobe plusieurs régimes économiques : booms, récessions, crises et récupérations. La diversité des conditions de marché au cours de cette période de 30 ans suggère que les investisseurs peuvent raisonnablement projeter des rendements similaires au cours de la prochaine génération.

Le chemin contre-intuitif vers la richesse

La sagesse conventionnelle suggère d'analyser les marchés mois par mois, trimestre par trimestre, voire année par année. Mais les données du S&P 500 racontent une histoire différente. Les mouvements de marché à court terme contiennent du bruit, pas du signal. Une probabilité de retour mensuel proche de 60 % offre presque aucun avantage. Pourtant, ce même indice, conservé patiemment à travers deux décennies de hauts et de bas inévitables, n'a jamais échoué à générer des profits.

Pour la plupart des investisseurs, la conclusion est simple : construisez un portefeuille diversifié ancré dans une large exposition au S&P 500, puis résistez à la tentation de modifier. Les données suggèrent que votre avantage ne vient pas de la prévision des mois qui vont augmenter ou diminuer, mais de la capture du biais à long terme intrinsèque du marché tout en supportant sa volatilité inévitable à court terme.

Le S&P 500 n'a pas été conçu comme un instrument de trading pour les temporisateurs de marché. Il a évolué en tant que baromètre de la force économique américaine au fil des générations. Cette distinction—entre le bruit à court terme et le signal à long terme—est peut-être la leçon la plus précieuse que l'indice puisse enseigner.

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