Comment le Soft Rock a conquis, perdu et retrouvé sa place dans l'histoire de la musique

Le soft rock représente l’un des paradoxes les plus fascinants de la musique populaire : un genre qui, autrefois dominant dans les charts avec une réussite commerciale, est devenu la cible de moqueries culturelles, pour finalement connaître une restauration improbable à l’époque contemporaine. Un nouveau documentaire en trois parties explore cette trajectoire inattendue à travers le regard des artistes qui l’ont façonnée.

De la domination à la moquerie

Les années 70 appartenaient au soft rock. Des artistes inondaient les stations de radio avec des ballades en tête des classements, captivant un public mondial, avant que le genre ne fasse face à un effondrement quasi total dans la décennie suivante. Qu’est-ce qui a changé ? Les goûts culturels ont évolué, de nouveaux mouvements musicaux ont émergé, et ce qui était considéré comme romantique est devenu perçu comme sincère à tel point que cela en devenait parodique. La chute, qui a duré une décennie, semblait définitive, mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là.

Le phénomène de la power ballad

Des groupes comme Air Supply sont devenus synonymes de la power ballad, un format qui dominait le paysage romantique de l’époque. Leurs hymnes “All Out of Love” et des compositions similaires ont défini la compréhension de l’expression émotionnelle à travers la musique pour toute une génération. À leurs côtés, des artistes comme Kenny Loggins ont livré des succès tels que “This Is It”, tandis que Ray Parker Jr. a contribué au-delà de sa plus célèbre association avec la chanson thème Ghostbusters. La collaboration entre Kenny Loggins et Michael McDonald s’est avérée particulièrement influente — leur partenariat a aidé à établir le modèle du chanteur-compositeur qui influencerait des décennies de production musicale. Pour ceux qui s’intéressent à la liste des chansons de Michael McDonald et à son catalogue plus large, cette période marque son apogée créative, où sa voix douce est devenue un modèle pour des générations d’interprètes.

L’histoire d’origine

Fait intéressant, le nom du documentaire — “Sometimes When We Touch” — porte sa propre histoire romantique. L’artiste canadien Dan Hill a co-écrit cette ballade avec Barry Mann en 1973, alors que Hill n’avait que 19 ans. Son intention était d’utiliser la chanson pour convaincre une petite amie de lui être exclusivement fidèle. L’histoire raconte que cette stratégie a échoué ; la femme a déménagé aux États-Unis avec quelqu’un d’autre. Pourtant, la chanson a perduré, devenant emblématique de la vulnérabilité émotionnelle du soft rock.

La résurrection inattendue

Trois phénomènes culturels inattendus ont contribué à la réhabilitation du soft rock : la tragédie du 11 septembre a créé une demande pour la musique de confort, le théâtre musical de Broadway a retrouvé une nouvelle importance, et l’émergence du hip-hop a d’une manière ou d’une autre suscité une appréciation rétrospective pour des genres antérieurs. Une série virale sur YouTube, utilisant le terme “Yacht Rock”, a encore accéléré la renaissance, créant de nouveaux publics et inspirant des groupes de tournée dédiés à la préservation des succès de l’époque.

Ce regain a révélé quelque chose de fondamental : le soft rock n’était pas simplement une musique de nostalgie ou de mélancolie. Le cœur du genre tournait autour de la connexion, de l’intimité et de la célébration de l’amour. Ce message universel, il s’avère, transcende les tendances culturelles.

Perspectives mises en avant

Le documentaire rassemble un impressionnant casting comprenant Air Supply, Ambrosia, Captain & Tennille, The Carpenters, Christopher Cross, Hall & Oates, Kenny Loggins, Lionel Richie, et plus encore. Des artistes contemporains comme LA Reid, Richard Marx, Sheryl Crow, Stewart Copeland, et John Ondrasik apportent une perspective moderne. Chacun partage ses insights sur la façon dont ces chansons ont été créées, ce qui a influencé leur conception, et pourquoi elles continuent d’avoir de l’importance.

Notamment, le pionnier du hip-hop Daryl ‘DMC’ Daniels de Run DMC révèle que le claviériste de jazz Bob James a fondamentalement façonné les bases du hip-hop — une connexion inattendue qui démontre l’influence culturelle plus large du soft rock.

Pourquoi ce documentaire est important

“Sometimes When We Touch” réussit parce qu’il valide un chapitre mal compris de l’histoire musicale tout en célébrant l’art derrière celui-ci. Découvrir comment certaines chansons ont acquis une nouvelle signification à travers leurs histoires de création, apprendre quelle composition de soft rock détient le record du plus grand nombre de reprises, et comprendre l’influence inattendue du genre sur les mouvements musicaux ultérieurs, offrent une valeur authentique aux amateurs de musique.

La série montre que le soft rock, malgré son rejet critique au fil des années, laisse une empreinte durable sur la culture américaine — une empreinte qui continue de redéfinir notre compréhension de l’expression émotionnelle à travers la musique.

TITRE : “Sometimes When We Touch”
DURÉE : 3 épisodes
GENRE : Documentaire
AVEC : Air Supply, Ambrosia, Captain & Tennille, The Carpenters, Christopher Cross, Hall & Oates, Kenny Loggins, Lionel Richie, Michael McDonald, et plus encore
PLATEFORME : Paramount+

Voir l'original
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
  • Récompense
  • Commentaire
  • Reposter
  • Partager
Commentaire
0/400
Aucun commentaire
  • Épingler
Trader les cryptos partout et à tout moment
qrCode
Scan pour télécharger Gate app
Communauté
Français (Afrique)
  • 简体中文
  • English
  • Tiếng Việt
  • 繁體中文
  • Español
  • Русский
  • Français (Afrique)
  • Português (Portugal)
  • Bahasa Indonesia
  • 日本語
  • بالعربية
  • Українська
  • Português (Brasil)