La configuration : le dollar rebondit tandis que l’euro fléchit
Après la chute spectaculaire de vendredi, déclenchée par le commentaire dovish du président de la Réserve fédérale Jerome Powell à Jackson Hole, le dollar américain a connu une forte reprise lundi. L’EUR/USD a reculé depuis son sommet de quatre semaines à 1,1742, pour tomber autour de 1,1646 et franchir le niveau de support psychologiquement important de 1,1700. Ce recul représente une baisse quotidienne de 0,60 % alors que l’indice du dollar américain (DXY) a regagné du terrain, dépassant 98,20 — inversant la chute de près de 1 % de vendredi.
L’indice EUR raconte une histoire plus complète : si l’euro s’est affaibli de manière générale, la divergence dans les trajectoires de politique des banques centrales en est la véritable cause. La tendance de plus en plus accommodante de la Fed contraste fortement avec la position plus prudente de la Banque centrale européenne (ECB), créant des vents contraires pour la monnaie unique.
Des données allemandes mitigées ne sauvent pas l’EUR
L’indice des climats des affaires IFO d’août en Allemagne a présenté un tableau mitigé qui n’a pas soutenu les acheteurs d’EUR. L’indice principal est monté à 89,0, dépassant les attentes de 88,6 et signalant une amélioration du sentiment des affaires. Cependant, la composante de l’évaluation actuelle a déçu, tombant à 86,4 contre une prévision de 86,7 — ce qui suggère que les entreprises sont optimistes quant à l’avenir mais prudentes concernant les conditions présentes.
Ce décalage reflète la morosité plus large de la zone euro : une résilience structurelle masquée par des préoccupations immédiates. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a renforcé cette prudence lors de ses déclarations de lundi, décrivant la zone euro comme « résiliente mais pas en plein essor ». Elle a prévu une croissance de seulement 1 % pour 2025 et a averti d’une « perturbation majeure » due aux tarifs élevés des États-Unis impactant la moteur d’exportation de l’Europe — ce qui n’est guère le ton pour faire remonter l’indice EUR.
La divergence de politique qui redessine l’EUR/USD
La faiblesse de la paire de devises se résume à une question centrale : les attentes en matière de politique monétaire se divisent. Les paris sur une baisse des taux par la Fed s’intensifient suite aux signaux dovish de Powell à Jackson Hole, avec des baisses en septembre de plus en plus intégrées dans les prix. Pendant ce temps, la BCE reste dans une posture d’attente, ce qui relance la demande pour le dollar américain dans tous les secteurs.
L’évaluation pessimiste de Lagarde indique que la BCE maintiendra sa stratégie d’attente et d’observation au moins jusqu’au troisième trimestre, élargissant ainsi l’écart de politique de taux avec la Fed. Cette divergence structurelle favorise généralement la force du dollar — exactement ce que nous observons dans le recul de l’EUR/USD.
Quoi de neuf pour l’EUR/USD : une semaine riche en données
Le calendrier de trading offre plusieurs points d’inflexion susceptibles de réinitialiser la trajectoire de la paire :
Côté américain : La confiance des consommateurs et les commandes de biens durables seront publiées mardi, donnant le ton. Jeudi, seront annoncés le PIB révisé du deuxième trimestre et les demandes initiales d’allocations chômage. La publication de l’inflation PCE de base de vendredi — la mesure préférée de la Fed — pourrait confirmer les attentes de baisse des taux en septembre ou compliquer le récit.
Côté zone euro : Les comptes rendus de la réunion de politique monétaire de la BCE de jeudi apporteront un nouvel éclairage sur la réflexion de la banque centrale. Vendredi clôturera la semaine avec l’indice des prix à la consommation et les ventes au détail en Allemagne, offrant des indices sur la dynamique de l’inflation et la santé des dépenses des ménages.
Les mouvements de l’indice EUR cette semaine dépendront probablement de la nature des données : une inflation américaine plus hawkish pourrait soutenir l’EUR/USD, tandis que des données faibles sur la consommation en zone euro renforceraient la faiblesse de l’EUR.
En résumé
Le recul de l’EUR/USD par rapport aux sommets de quatre semaines reflète plus qu’une simple dynamique à court terme — il signale un écart grandissant entre les orientations de politique de la Fed et de la BCE. Jusqu’à ce que les données sur l’inflation et la croissance modifient les attentes ou que Lagarde laisse entendre une certaine flexibilité en matière d’assouplissement, il faut s’attendre à ce que les vents contraires structurels sur l’EUR persistent. Les traders doivent suivre de près le calendrier économique de cette semaine pour tout signe pouvant réduire cet écart de politique et offrir un nouveau soutien à la monnaie unique.
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L'USD s'envole alors que l'indice EUR vacille : le pivot accommodant de Powell remodèle les marchés des devises
La configuration : le dollar rebondit tandis que l’euro fléchit
Après la chute spectaculaire de vendredi, déclenchée par le commentaire dovish du président de la Réserve fédérale Jerome Powell à Jackson Hole, le dollar américain a connu une forte reprise lundi. L’EUR/USD a reculé depuis son sommet de quatre semaines à 1,1742, pour tomber autour de 1,1646 et franchir le niveau de support psychologiquement important de 1,1700. Ce recul représente une baisse quotidienne de 0,60 % alors que l’indice du dollar américain (DXY) a regagné du terrain, dépassant 98,20 — inversant la chute de près de 1 % de vendredi.
L’indice EUR raconte une histoire plus complète : si l’euro s’est affaibli de manière générale, la divergence dans les trajectoires de politique des banques centrales en est la véritable cause. La tendance de plus en plus accommodante de la Fed contraste fortement avec la position plus prudente de la Banque centrale européenne (ECB), créant des vents contraires pour la monnaie unique.
Des données allemandes mitigées ne sauvent pas l’EUR
L’indice des climats des affaires IFO d’août en Allemagne a présenté un tableau mitigé qui n’a pas soutenu les acheteurs d’EUR. L’indice principal est monté à 89,0, dépassant les attentes de 88,6 et signalant une amélioration du sentiment des affaires. Cependant, la composante de l’évaluation actuelle a déçu, tombant à 86,4 contre une prévision de 86,7 — ce qui suggère que les entreprises sont optimistes quant à l’avenir mais prudentes concernant les conditions présentes.
Ce décalage reflète la morosité plus large de la zone euro : une résilience structurelle masquée par des préoccupations immédiates. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a renforcé cette prudence lors de ses déclarations de lundi, décrivant la zone euro comme « résiliente mais pas en plein essor ». Elle a prévu une croissance de seulement 1 % pour 2025 et a averti d’une « perturbation majeure » due aux tarifs élevés des États-Unis impactant la moteur d’exportation de l’Europe — ce qui n’est guère le ton pour faire remonter l’indice EUR.
La divergence de politique qui redessine l’EUR/USD
La faiblesse de la paire de devises se résume à une question centrale : les attentes en matière de politique monétaire se divisent. Les paris sur une baisse des taux par la Fed s’intensifient suite aux signaux dovish de Powell à Jackson Hole, avec des baisses en septembre de plus en plus intégrées dans les prix. Pendant ce temps, la BCE reste dans une posture d’attente, ce qui relance la demande pour le dollar américain dans tous les secteurs.
L’évaluation pessimiste de Lagarde indique que la BCE maintiendra sa stratégie d’attente et d’observation au moins jusqu’au troisième trimestre, élargissant ainsi l’écart de politique de taux avec la Fed. Cette divergence structurelle favorise généralement la force du dollar — exactement ce que nous observons dans le recul de l’EUR/USD.
Quoi de neuf pour l’EUR/USD : une semaine riche en données
Le calendrier de trading offre plusieurs points d’inflexion susceptibles de réinitialiser la trajectoire de la paire :
Côté américain : La confiance des consommateurs et les commandes de biens durables seront publiées mardi, donnant le ton. Jeudi, seront annoncés le PIB révisé du deuxième trimestre et les demandes initiales d’allocations chômage. La publication de l’inflation PCE de base de vendredi — la mesure préférée de la Fed — pourrait confirmer les attentes de baisse des taux en septembre ou compliquer le récit.
Côté zone euro : Les comptes rendus de la réunion de politique monétaire de la BCE de jeudi apporteront un nouvel éclairage sur la réflexion de la banque centrale. Vendredi clôturera la semaine avec l’indice des prix à la consommation et les ventes au détail en Allemagne, offrant des indices sur la dynamique de l’inflation et la santé des dépenses des ménages.
Les mouvements de l’indice EUR cette semaine dépendront probablement de la nature des données : une inflation américaine plus hawkish pourrait soutenir l’EUR/USD, tandis que des données faibles sur la consommation en zone euro renforceraient la faiblesse de l’EUR.
En résumé
Le recul de l’EUR/USD par rapport aux sommets de quatre semaines reflète plus qu’une simple dynamique à court terme — il signale un écart grandissant entre les orientations de politique de la Fed et de la BCE. Jusqu’à ce que les données sur l’inflation et la croissance modifient les attentes ou que Lagarde laisse entendre une certaine flexibilité en matière d’assouplissement, il faut s’attendre à ce que les vents contraires structurels sur l’EUR persistent. Les traders doivent suivre de près le calendrier économique de cette semaine pour tout signe pouvant réduire cet écart de politique et offrir un nouveau soutien à la monnaie unique.