La bonne façon d'ouvrir une couverture en Crypto, et pourquoi vous perdez toujours de l'argent

Qu’est-ce que la couverture en cryptomonnaies ?

La couverture consiste en réalité à utiliser des positions opposées en spot et en contrats pour verrouiller le risque de prix. Par exemple, vous détenez 10 000 dollars en spot, tout en prenant une position short de 10 000 U (levier 1x, ou 5000 U avec un levier 2x) sur le marché à terme. Ou en empruntant des tokens via un levier, en vendant en spot, puis en prenant une position longue sur le contrat.

Quand utiliser la couverture ? Il y a deux scénarios :

Premier cas : différence de prix ou coût de financement prolongé. C’est alors qu’on peut faire de l’arbitrage. Par exemple, lorsqu’il existe un écart de prix entre le spot et le futur, ou si le coût de financement du contrat est positif, vous pouvez en tirer profit.

Deuxième cas : besoin de verrouiller le prix. Vous souhaitez détenir cette cryptomonnaie pour la staking, le minage, participer à un snapshot, à un IEO ou à une prévente, mais vous voulez éviter le risque de fluctuation du prix. La couverture est alors utile. Fondamentalement, la couverture est un outil de gestion du risque, pas un moyen de devenir riche rapidement.

Pourquoi faire de la couverture ?

En résumé, la couverture consiste à verrouiller le profit et à assurer la sécurité du capital. Comme dans le minage secondaire, beaucoup voient des gains mais finissent par perdre leur capital.

Emprunter des tokens comporte aussi ses subtilités. Toutes les plateformes ne permettent pas d’emprunter la cryptomonnaie souhaitée. Par exemple, lors de la fusion d’ETH, les tokens sur la chaîne ERC ont été empruntés à sec, personne n’y prêtait attention. À l’inverse, certaines chaînes moins populaires comme HSC, KCS sont plus faciles à emprunter. Choisir la bonne plateforme est crucial.

Trois profils typiques de pertes en investissement en cryptomonnaies

Gagner de l’argent peut parfois simplement relever de la paresse ou d’un mauvais raisonnement. Mais les histoires de pertes sont nombreuses. Voici trois cas réels :

Cas 1 : l’addiction aux contrats — de 10 millions à zéro

Un gars en 2017 avait une valeur nette de 10 millions. Comment a-t-il gagné ? Rien de spécial, il a juste profité du marché haussier, en jouant le tout pour le tout plusieurs fois, et avec un peu de chance, il a facilement atteint 10 millions. Il était stable, capable de tenir.

Puis la baisse (2018-2020) est arrivée, et il n’a pas voulu vendre. Son capital a fondu de 10 millions à 100-200 000. Logiquement, après 2012, c’était un grand marché haussier, et avec sa prudence, 200 000 auraient pu devenir 2 millions. Mais il a fait des opérations impulsives sur des contrats. En bas de cycle, il a subi des pertes répétées, vendant des altcoins à bas prix pour couvrir. Quand le marché a vraiment rebondi, son capital avait disparu, et il a complètement quitté le marché.

Leçon : Les contrats, c’est comme une drogue, la conscience rationnelle et la pratique concrète sont souvent opposées.

Cas 2 : le suivisme aveugle — de 200 000 en P2P à divorce

Un ami a gagné plus de 200 000 en 2017 avant le marché haussier via le P2P. Il était prudent, voulait attendre. Mais ses proches faisaient fortune dans la crypto, et sous l’effet de la FOMO, il s’est lancé dans le trading.

Quand le marché a baissé, il a commencé à jouer à l’aveuglette avec des altcoins, n’écoutant pas les conseils. Parfois, il gagnait un peu, mais cela renforçait son aveuglement, il vivait dans son propre monde. Finalement, il a tout perdu, pas même à cause d’un contrat, mais à cause des altcoins. Résultat : séparation, divorce.

Leçon : Les profits issus du suivisme s’accompagnent souvent de pertes similaires.

Cas 3 : la confiance excessive — un analyste de contrats endetté

Un analyste de contrats, en 2017, faisait du trading pour moi. Grâce à ses opérations, il a rapidement accumulé 500 000. Pour un particulier, c’était déjà une somme énorme, il aurait dû arrêter là.

Mais il ne l’a pas fait. Il s’est plongé dans l’analyse de contrats, manquant tout le grand marché haussier qui a suivi. Uniswap, arbitrage, minage, il n’a participé à aucune de ces opportunités lucratives. Finalement, ses contrats ont tout perdu, il a dû couvrir ses pertes en vendant d’autres actifs, et s’est endetté.

Leçon : Parfois, le plus grand risque ne vient pas du marché, mais de sa propre confiance excessive et de la FOMO.

Les vraies raisons de vos pertes

Ces trois histoires reflètent quelques défauts récurrents chez les investisseurs en crypto :

1. Addiction aux contrats. Connaissant le risque, mais incapable de s’arrêter. Perdant encore et encore, en se disant « la dernière fois ».

2. La mentalité du tout ou rien. Prendre des positions massives, tout miser. Quand ça marche, on se croit génial, mais en réalité, c’est du jeu.

3. Incapacité à couper ses pertes. Ne pas vouloir vendre quand ça monte, continuer à tenir. Ne pas vouloir couper quand ça baisse, en espérant un rebond.

4. Biais subjectifs. Se perdre dans ses propres analyses, incapable d’écouter d’autres avis. Quand on a un peu de chance, on devient encore plus fermé.

5. Se faire piéger ou arnaquer. Rejoindre des groupes de signal, suivre des signaux douteux, ou se faire pirater ou escroquer.

6. Trader par intuition. Se fier à l’instinct plutôt qu’aux données, en fait, c’est du jeu.

Dernier conseil

On ne peut pas toujours avoir de la chance, mais on peut toujours avoir de la malchance. Ne confondez pas chance et compétence. Si vous avez déjà gagné 100 000 ou plusieurs centaines de milliers en crypto, c’est déjà énorme pour un particulier. Ne faites pas de FOMO, ne jouez pas le tout pour le tout.

La couverture en cryptomonnaies est avant tout un outil de gestion du risque, pas un moyen de devenir riche. Utilisez-la pour sécuriser vos profits existants, c’est bien plus sage que de chercher à faire des gains démesurés avec des contrats. Souvenez-vous de ces histoires de pertes, comparez-les à vos opérations récentes, cela pourrait vous sauver.