Dans une certaine région des États-Unis, huit centres de données sont en train d'être construits à toute vitesse, avec une superficie de 4 millions de pieds carrés. La consommation d'énergie ? 1,2 gigawatt - assez pour un million de foyers. Ils sont remplis de 500 000 puces Nvidia, les racks sont si denses qu'ils en deviennent étouffants, et le système de refroidissement doit fonctionner 24 heures sur 24.

La chaîne de financement est plus magique.

Oracle a signé un bail de 15 ans pour soutenir l'ensemble du projet. Mais d'où vient l'argent d'Oracle ? D'OpenAI. Ils prévoient d'obtenir 300 milliards de dollars de revenus à long terme d'OpenAI.

Et Oracle doit acheter des puces à Nvidia. Coïncidence, Nvidia s'est engagé à investir 100 milliards de dollars dans OpenAI.

Qu'est-ce que c'est ? L'argent tourne entre quelques entreprises ? Les revenus du secteur de l'IA sont-ils vraiment de l'argent liquide ou juste un jeu de chiffres sur le papier ?

La chose la plus intéressante est ce que Jensen Huang a dit lors de la conférence sur les résultats :

"Si un de nos trimestres tourne mal, même un tout petit peu, même juste en ayant l'air un peu instable, le monde entier s'effondre. Vraiment, ce n'est pas exagéré. Allez voir sur Internet ces mèmes et vous comprendrez. Nous sommes essentiellement en train de soutenir toute la planète - ce n'est pas une blague."

Ça sonne comme de l'autodérision, mais en y réfléchissant, cela révèle une certaine résignation. Quand une entreprise de puces commence à dire qu'elle "soutient la Terre", l'industrie n'est-elle pas devenue un peu absurde ?