Il y a quelque temps, Telegram a annoncé qu’il partagerait 50% des revenus publicitaires avec les propriétaires de chaînes, une nouvelle qui a fait grimper le Toncoin de 40% en un instant. Mais beaucoup de gens ne comprennent toujours pas : pourquoi le jeton d’une application de messagerie peut-il s’envoler aussi violemment ? Aujourd’hui, je vais vous expliquer ce qui rend la blockchain TON si particulière.
Comment TON est-elle passée de “projet abandonné” à une renaissance spectaculaire ?
C’est presque un scénario digne d’un film. En 2018, le fondateur de Telegram, Durov, décide de lancer sa propre blockchain, lève 1,7 milliard de dollars, et veut créer un “Telegram version blockchain”. Résultat : en 2020, la SEC américaine met fin à l’aventure par une plainte, et Telegram annonce officiellement son retrait du projet.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Des développeurs du monde entier reprennent le projet, le rebaptisent Free TON, puis The Open Network (TON). Incroyable, non ? Un projet abandonné par ses créateurs, ressuscité par la communauté.
En 2024, tout change : Tether investit directement 60 millions de dollars, émet l’USDT et le TON Gold (stablecoin adossé à l’or) sur TON. Du coup, TON entre dans le viseur du grand public : le nombre de paires de trading explose, la TVL passe de quelques dizaines de millions à 160 millions de dollars, et l’écosystème compte plus de 650 dApps.
Solidité technique : pourquoi TON surpasse-t-elle Matic/Solana ?
Les slogans ne suffisent pas, il faut juger sur la technique. Les atouts secrets de TON sont multiples :
1. Architecture à sharding infini
La plupart des blockchains L1 sont soit monolithiques (comme Bitcoin), soit à sharding limité (comme Solana). TON, elle, propose le “sharding dynamique” : le réseau ajoute ou retire automatiquement des shards selon la charge, comme un système autoroutier capable de s’élargir ou se réduire à volonté. Pas besoin de planification préalable.
2. Mécanisme de messages asynchrones + routage hypercube
Pour imager : sur une blockchain classique, les transactions s’effectuent comme à un guichet, une par une. TON traite toutes les transactions en parallèle grâce aux messages asynchrones, puis utilise le “routage hypercube” pour garantir le chemin le plus court. Résultat ? Les données on-chain montrent que TON peut traiter plusieurs millions de transactions par seconde, avec des frais dérisoires (généralement <0,001 TON).
3. Consensus PoS + machine virtuelle TVM
Le consensus PoS n’est plus une nouveauté, mais la TVM (Ton Virtual Machine) de TON est conçue sur-mesure. Non compatible avec l’EVM (Ethereum Virtual Machine), c’est à la fois un inconvénient (développement plus complexe), mais aussi un avantage (optimisée pour TON, donc plus performante).
Tokenomics : pourquoi le TON vaut-il 22 milliards de dollars ?
Au premier semestre 2024, les chiffres clés de TON :
Offre totale : 5 milliards de jetons
Offre en circulation : 3,47 milliards de jetons
Capitalisation : 22 milliards de dollars
Hausse depuis le début de l’année : 177% (de 2,3 $ à 7 $)
Cette hausse est-elle justifiée ?
La valeur de TON repose sur trois piliers :
Effet réseau : 900 millions d’utilisateurs potentiels via Telegram, un avantage unique parmi les L1
Écosystème d’applications : plus de 650 dApps, dont Notcoin (un jeu Tap-to-Earn intégré à Telegram, phénomène viral), USDt swap, place de marché NFT, etc.
Flux de trésorerie attendus : le partage des revenus publicitaires de Telegram assure une croissance stable de la base d’utilisateurs de TON
Vérification on-chain : la TVL DeFi dépasse 160 millions de dollars, preuve d’une utilisation réelle croissante, pas seulement de la spéculation.
Points faibles : pourquoi TON n’est-elle pas encore dans le Top 3 ?
Fuite des développeurs
Les langages FunC et Fift sont difficiles à apprendre. Des dizaines de milliers de développeurs maîtrisent déjà Solidity, mais les ressources sur FunC sont rares, la communauté peu active. Résultat : beaucoup d’équipes qui voulaient construire sur TON abandonnent finalement au profit de Solana ou Ethereum.
Risque réglementaire
Telegram est dans le collimateur de nombreux pays (Russie, Iran, Brésil l’ont déjà supprimé de leurs stores), et si l’IPO de Telegram avance, toute l’écosphère sera scrutée par les régulateurs. TON, étant intimement lié à Telegram, n’échappe pas à ce risque.
Profondeur limitée de l’écosystème DeFi
La TVL progresse, mais à côté de Sol (12 milliards de dollars) ou Ethereum (50 milliards), TON reste bien petit. Il manque des protocoles de prêt majeurs (type Aave) et des DEX d’envergure.
Quelles opportunités en 2024-2025 ?
Catalyseurs à court terme :
Progrès de l’IPO Telegram — chaque étape ravive la hype
Maturation des infrastructures comme TON DNS, TON Storage
Davantage de marques lançant des mini-apps sur Telegram, stimulant l’activité sur TON
Enjeux long terme :
Pénétration en Asie (Telegram ultra-populaire en Asie du Sud-Est et Russie)
Adoption institutionnelle (intégration par des géants du paiement comme Square, PayPal ?)
Interopérabilité cross-chain (degré de maturité des ponts entre TON, Ethereum et Solana)
Que doivent penser les investisseurs ?
Risques :
TON est totalement dépendant de Telegram : si Telegram est frappé par la régulation, tout l’écosystème TON s’effondre
Beaucoup moins de développeurs que Sol/ETH, donc expansion de l’écosystème plus lente
Aussi puissante soit la technologie, sans applications concrètes, ça reste du vent
Opportunités :
La base d’utilisateurs de Telegram est réelle (900 millions d’actifs mensuels), rien à voir avec certains blockchains qui gonflent leurs chiffres
Frais bas, rapidité élevée : un vrai atout, pas juste des specs sur le papier
Si l’IPO de Telegram réussit et que le projet est adoubé par les marchés, TON bénéficiera d’une “prime de conformité”
Conseil : TON n’est pas une valeur refuge stable, mais un pari à haut risque et potentiellement haute récompense. Seuls ceux qui croient vraiment à l’explosion future de l’écosystème Telegram devraient s’y exposer fortement. Pour l’investisseur lambda, un suivi modéré est conseillé — surtout, ne pas tout miser dessus.
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TON peut-il devenir le prochain outsider parmi les Layer-1 ? Analyse complète de son architecture technique et de l’état actuel de son écosystème
Il y a quelque temps, Telegram a annoncé qu’il partagerait 50% des revenus publicitaires avec les propriétaires de chaînes, une nouvelle qui a fait grimper le Toncoin de 40% en un instant. Mais beaucoup de gens ne comprennent toujours pas : pourquoi le jeton d’une application de messagerie peut-il s’envoler aussi violemment ? Aujourd’hui, je vais vous expliquer ce qui rend la blockchain TON si particulière.
Comment TON est-elle passée de “projet abandonné” à une renaissance spectaculaire ?
C’est presque un scénario digne d’un film. En 2018, le fondateur de Telegram, Durov, décide de lancer sa propre blockchain, lève 1,7 milliard de dollars, et veut créer un “Telegram version blockchain”. Résultat : en 2020, la SEC américaine met fin à l’aventure par une plainte, et Telegram annonce officiellement son retrait du projet.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Des développeurs du monde entier reprennent le projet, le rebaptisent Free TON, puis The Open Network (TON). Incroyable, non ? Un projet abandonné par ses créateurs, ressuscité par la communauté.
En 2024, tout change : Tether investit directement 60 millions de dollars, émet l’USDT et le TON Gold (stablecoin adossé à l’or) sur TON. Du coup, TON entre dans le viseur du grand public : le nombre de paires de trading explose, la TVL passe de quelques dizaines de millions à 160 millions de dollars, et l’écosystème compte plus de 650 dApps.
Solidité technique : pourquoi TON surpasse-t-elle Matic/Solana ?
Les slogans ne suffisent pas, il faut juger sur la technique. Les atouts secrets de TON sont multiples :
1. Architecture à sharding infini
La plupart des blockchains L1 sont soit monolithiques (comme Bitcoin), soit à sharding limité (comme Solana). TON, elle, propose le “sharding dynamique” : le réseau ajoute ou retire automatiquement des shards selon la charge, comme un système autoroutier capable de s’élargir ou se réduire à volonté. Pas besoin de planification préalable.
2. Mécanisme de messages asynchrones + routage hypercube
Pour imager : sur une blockchain classique, les transactions s’effectuent comme à un guichet, une par une. TON traite toutes les transactions en parallèle grâce aux messages asynchrones, puis utilise le “routage hypercube” pour garantir le chemin le plus court. Résultat ? Les données on-chain montrent que TON peut traiter plusieurs millions de transactions par seconde, avec des frais dérisoires (généralement <0,001 TON).
3. Consensus PoS + machine virtuelle TVM
Le consensus PoS n’est plus une nouveauté, mais la TVM (Ton Virtual Machine) de TON est conçue sur-mesure. Non compatible avec l’EVM (Ethereum Virtual Machine), c’est à la fois un inconvénient (développement plus complexe), mais aussi un avantage (optimisée pour TON, donc plus performante).
Tokenomics : pourquoi le TON vaut-il 22 milliards de dollars ?
Au premier semestre 2024, les chiffres clés de TON :
Cette hausse est-elle justifiée ?
La valeur de TON repose sur trois piliers :
Vérification on-chain : la TVL DeFi dépasse 160 millions de dollars, preuve d’une utilisation réelle croissante, pas seulement de la spéculation.
Points faibles : pourquoi TON n’est-elle pas encore dans le Top 3 ?
Fuite des développeurs
Les langages FunC et Fift sont difficiles à apprendre. Des dizaines de milliers de développeurs maîtrisent déjà Solidity, mais les ressources sur FunC sont rares, la communauté peu active. Résultat : beaucoup d’équipes qui voulaient construire sur TON abandonnent finalement au profit de Solana ou Ethereum.
Risque réglementaire
Telegram est dans le collimateur de nombreux pays (Russie, Iran, Brésil l’ont déjà supprimé de leurs stores), et si l’IPO de Telegram avance, toute l’écosphère sera scrutée par les régulateurs. TON, étant intimement lié à Telegram, n’échappe pas à ce risque.
Profondeur limitée de l’écosystème DeFi
La TVL progresse, mais à côté de Sol (12 milliards de dollars) ou Ethereum (50 milliards), TON reste bien petit. Il manque des protocoles de prêt majeurs (type Aave) et des DEX d’envergure.
Quelles opportunités en 2024-2025 ?
Catalyseurs à court terme :
Enjeux long terme :
Que doivent penser les investisseurs ?
Risques :
Opportunités :
Conseil : TON n’est pas une valeur refuge stable, mais un pari à haut risque et potentiellement haute récompense. Seuls ceux qui croient vraiment à l’explosion future de l’écosystème Telegram devraient s’y exposer fortement. Pour l’investisseur lambda, un suivi modéré est conseillé — surtout, ne pas tout miser dessus.